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Haïti : Citadelle la FerrièreHaïti : Citadelle la Ferrière

Actualités / Littérature

Littérature June 06, 2025

Timoun se moun : Un concours de poésie pour promouvoir les droits de l’enfant en Haïti

Un pays meurtri. Plié sous le poids d’une crise multidimensionnelle. Violence généralisée. Espoir fermé à double tour. Une génération sacrifiée. Les enfants sont de plus en plus menacés. Ils sont de plus en plus confrontés à toutes formes de vulnérabilités entravant l’ensemble de leur développement. Ainsi, ACTIF lance la deuxième édition du concours de poésie «Timoun se Moun ». Une initiative citoyenne où l’organisation fait de l’écriture un tremplin pour bâtir ce que la vie prive aux enfants haïtiens. La douleur peut être transformée en or. La poésie est pour ACTIF (Action Communautaire de Transformation et d’Intégration Formelle) une pierre philosophale. Pas seulement pour cette organisation, mais aussi pour tous ceux qui croient que l’écriture peut aider à rallumer les étoiles. Face à cette urgence d’agir, c’est « une initiative pour sensibiliser, dénoncer et affirmer haut et fort que chaque enfant compte, chaque enfant mérite protection, espoir et avenir» peut-on lire dans le document descriptif du concours. Que comptez-vous donc faire de votre lumière humaine ? À travers ce concours, les participants ont l’occasion de poser un acte de résistance, tel un cri de conscience pour porter la voix de l’enfance brisée. Ouvert du 18 mai au 18 juin, « Timoun se Moun » s’adresse à tout Haïtien vivant dans le pays et âgé de 18 ans et plus. Les textes doivent être soumis en créole. Derrière cette initiative, ACTIF entend d’une part affirmer notre identité culturelle et linguistique, d’autre part enrichir notre littérature créole, la valoriser et encourager la créativité dans notre langue vernaculaire. Le texte ne doit pas excéder 500 mots. Le format retenu est le PDF, la police Times New Roman, la taille 12 et l’interligne 1,5. Ce concours veut offrir une part de tendresse à ces enfants qui sont les premières victimes de la descente aux enfers du pays. Pour évaluer la qualité littéraire des textes reçus et leur essence, un jury est composé de Ruthza Paul, Douglas Zamor et Darly Renois. La première est médecin et lauréate de la première édition de ce concours. Les deux autres évoluent dans les domaines de la sociologie, de la psychologie et de la littérature. Au-delà des prix « Prix du jury : 15 000 HTG + livres + certificat » et « Prix du public : 5 000 HTG + certificat + livres», les meilleurs textes feront partie d’une anthologie qui sera publiée chez les Éditions Répérages. Il est à noter qu’il y aura un gagnant pour chaque prix. Une telle initiative traduit l’engagement de l’ACTIF à inscrire dans l’éternité des auteurs qui embrassent la cause des enfants démunis tout en enrichissant le patrimoine littéraire haïtien. À tous ceux qui croient que, par la poésie, on peut faire de sa vie un chef-d’œuvre, ce concours vous tend la main. Par la même occasion, il offre l’opportunité de contribuer au programme de protection de l’enfant piloté par ACTIF. Chaque participant peut soumettre un seul texte. Ce dernier doit être envoyé par mail à l’adresse suivante : actifkonkoupwezi@gmail.com. Les résultats partiels seront publiés le 30 juin 2025 et les résultats définitifs, le 18 juillet 2025. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter ACTIF à l’adresse suivante : 18, Rue Desdunes, Imp. Thoby, Mahotière 79, Carrefour, Haïti ou contacter l’organisation au numéro suivant : (+509) 38 44 57 57. Plus qu’un simple concours, ACTIF vous invite à dire Non. Non à l’oubli. Non à la passivité. Non à la violence faite aux enfants et à la violation de leurs droits.

Par Mardochée Gay |
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Littérature November 22, 2024

Pitié ou l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe

Le vocable crise charrie une infinité de sens. Nulle intention de les révéler tous cet après-midi. Toutefois, quelques précisions s’imposent. Une gamine dont les parents ne disposent pas de fonds suffisants à Noël pour lui acheter une poupée de la petite Sirène noire pique une crise et s’enferme dans sa chambre à double tour sans toucher à ses repas de la journée. Un garçon dont le chien a été empoisonné subitement par un voisin pour se venger ou abattu ayant contracté la rage, perdant du jour au lendemain un ami fidèle, entre en crise. Pour finir une société en proie à toutes sortes de mutations et dont les dirigeants sont veules, peut-être prolongée dans une profonde crise. Dans le premier cas, la jeune fille boude pour attirer l’attention de ses parents afin de se sentir apprécier des enfants de son âge à l’école ou dans le voisinage. Aujourd’hui, une trentaine de minutes de négociations peuvent suffire pour y dégager une solution durable. De mon temps, quelques coups de ceinture bien sentis aurait eu raison de ce caprice. Mais, l’humanité évolue, dit-on. Dans le deuxième cas, ce garçon peut retrouver le sourire au bout de quelques semaines. Il lui faut un peu d’attention et, sans doute un autre chien. Comme dirait Stendhal, seule la passion triomphe de la passion. Dans le dernier cas, cette société dirigée par des ineptes est secouée dans ses assises profondes. Ses institutions peuvent une à une se déliter. Les forces vives se dissoudre en un rien de temps. Cette situation crée un tsunami sociétal qui détruit toute vie au sein de cette collectivité. C’est effectivement une crise. La crise de ce point de vue constitue une situation alarmante, désespérée dans l’existence d’une communauté où rien ne va. Le chaos y règne en maître. L’essence même de la vie disparaît. L’individu peut prendre le pas sur la collectivité. Chacun tentant de résoudre ses problèmes sans se soucier d’autrui. Le voisin le plus proche est relégué à des années lumières de soi. Comment se tourner vers la création? Comment continuer à concevoir l’altérité? Comment l’artiste peut s’imprégner de ce grand désarroi collectif comme source de motivations? Voilà les questions auxquelles je dois répondre. Un artiste voit et sent ce que le commun des mortels ne peut même pas imaginer dans une vie de mille ans. Il crée pour dénoncer, quand sa conscience d’être humain est révoltée. Il exalte les héros ou la patrie selon son ressenti. Il chante la beauté d’une femme irrésistible, envoûtante ou mochement resplendissante. Il peut aussi se servir de la désolation ambiante pour donner un sens à la vie. Créer en littérature comme dans les arts en général ne dépend pas de la conjoncture. L’acte de création est fonction des dispositions du créateur. Les événements tétanisent certains et galvanisent d’autres. Créer est jouissif. Chacun jouit donc selon sa fantaisie. Écrire ouvre la voie au changement. L’écrivain jette un regard différent sur le monde. En s’incrustant dans le réel il l’enjolive, le rend meilleur ou hideux selon le message qu’il entend partager. Tout compte fait, avec lui la vie n’est jamais figée. Écrire c’est mettre le monde dans un bocal pour y parcourir l’univers. L’artiste couve son œuvre par tous les temps. Oswald Durand métait en joie d’apercevoir le beau corps de Choucoune de son observatoire secret. Musset par contre dans la douleur rédigeait sa nuit d’octobre. Quant à Dany Laferrière, en exil, il décrivit les horreurs de la dictature duvaliériste et l’insouciance des jeunes filles de son quartier dans ce monde violent et dangereux. En définitive, l’écrivain vit dans une société avec des valeurs qu’il partage ou non. Elles conditionnent son existence ou n’ont aucune prise sur lui. À bien des égards, le monde ambiant lui sert de laboratoire. Il y réalise ses expérimentations. Il jette sur le monde un regard neuf, usé, désabusé, mélancolique, violent, plein d’aigreur selon son humeur. Pitié est l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe. Le jeune Mike Bernard Michel vit d’expédients et de mensonges. Les mains de la vie s’abattent sur lui avec une violence indescriptible. Le malheur l’étreint dans ses bras jour et nuit. Faut-il pour autant baisser les bras ? Musset aimait à dire : « l’homme est un apprenti, la douleur est son maitre. Et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert. » L’artiste doit produire sous tous les cieux. Telle est sa vocation. Les incompétents au pouvoir, les bandits légaux ou de grands-chemins, la cherté de la vie, le chômage, les chagrins d’amour sont autant de sujets de préoccupations pour lui. S’il est vrai que ventre affamé n’a point d’oreilles, toujours est-il qu’il garde le cerveau en éveil. Que dis-je, il le stimule au point de créer des œuvres intemporelles. Monsieur Pitié vous avez un bel avenir devant vous. Oeuvre de Jean Rony Charles, le livre est disponible chez les Éditions Repérage.

Par Franck S Vanéus |
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Histoire

Histoire

Première nation noire à se libérer de l’esclavage et à obtenir son indépendance de la France en 1804 et a influencé d’autres mouvements de libération à travers le monde, inspirant des luttes pour la liberté et l’égalité.

Beauté naturelle

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Haïti est dotée de paysages naturels spectaculaires, notamment des plages de sable blanc, des montagnes et une biodiversité riche.

Patrimoine

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Haïti possède un riche patrimoine historique, notamment des sites comme la Citadelle Laferrière et le Palais Sans-Souci, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Culture

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Haïti possède une culture riche et diversifiée, influencée par des éléments africains, européens et autochtones. La musique, la danse, l’art et la cuisine haïtiens sont célébrés à travers le monde.