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La chaire de droit constitutionnel Monferrier Dorval, un geste de l’Université d’État d’Haïti, pour la préservation de la mémoire du professeur Dorval
La chaire de droit constitutionnel Monferrier Dorval, un geste de l’Université d’État d’Haïti, pour la préservation de la mémoire du professeur Dorval
  • October 13, 2024
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La chaire de droit constitutionnel Monferrier Dorval, un geste de l’Université d’État d’Haïti, pour la préservation de la mémoire du professeur Dorval

La chaire de droit constitutionnel Monferrier Dorval est une initiative à haute intensité intellectuelle, prise par l’université D’Etat d’Haïti (UEH), via le leadership de son rectorat, en accord avec les dirigeants de la faculté de droit et des sciences économiques (FDSE).

L’initiative a pour premier but d’honorer et de faire perdurer la mémoire du vaillant et brillant professeur Monferrier Dorval, assassiné dans des conditions troubles, il y’a de cela environ plus de trois ans. Et dans le but d’apporter une contribution scientifique au grand débat qui traverse la société haïtienne depuis une dizaine d’années autour de la nécessité de changer ou pas, la constitution de 29 mars 1987, amendée le 11 mai 2011. Ne devrait-on pas chercher à l’appliquer de préférence. S’il faut la changer, ce changement devrait-il être radical, sinon que devrait-il avoir en termes de changement au sein d’une nouvelle loi mère pour une meilleure organisation institutionnelle d’ Haïti.

La chaire est scientifiquement présidée par le professeur Henri Marge. Dorléans, (actuel responsable de l’AFPEC), et est vice -présidée par le doyen de la faculté de droit et des sciences économiques, Me Eugène Pierre Louis. La Chaire se matérialise par un ensemble de conférences et de débats (15 au total), qui ont lieu dans les locaux de L’office de la protection du citoyen OPC, sous le nom de mercredi de la Chaire Monferrier Dorval.

C’est en ce sens que pour la cinquième édition du mercredi de la chaire (qui a eu lieu ce mercredi 9 octobre 2024 à L’OPC, en présence du protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville), l’attention a été mise sur l’éducation au sein du débat entourant la possible élaboration d’une nouvelle constitution pour Haïti. Cette 5ème rencontre s’est déroulée sous le thème de: "L’Éducation, Enseignement, Recherche, Science et Technologies".

La conférence a été animée par trois grands du milieu intellectuel haïtien, dont deux éminents professeurs de l’UEH, en l’occurrence, Professeur Odonel Pierre Louis, directeur académique de L’école normale supérieure (ENS); le vice recteur de l’UEH, le professeur Jacques Blaise. Leurs interventions a été suivi de celle du directeur de l’institut national de la formation professionnelle (INFP) M. Dikel Delvariste.

Education inclusive, justice sociale

Education inclusive, justice sociale

Le professeur Odonel Pierre-Louis a axé son intervention autour du concept de justice universaliste qui préconise les notions de l’égalité des droits, des chances, et des situations pour tous les citoyen(ne)s constituant d’une société. Il avait surtout mis l’accent sur le fait que l’éducation est un droit universel, qui aboutit à l’égalité des chances et des situations. Il avait mis l’accent aussi sur le fait que le chantier de l’éducation devrait être, une priorité au sein de la constitution. Et que la nouvelle constitution envisagée devrait doter le secteur éducatif des moyens nécessaires pour rendre effectif ce droit dans la vie de chaque haïtien. Il avait pointé du doigts la passion pour l’égalité comme étant l’une des plus grandes vertus de la démocratie. Avant de conclure, en montrant la nécessité de favoriser l’éducation à la citoyenneté, l’amour irréversible de notre patrie, et le souci de la défendre en tout état de cause, au cœur du système éducatif haïtien.

Recherche et Développement

Recherche et Développement

Le vice Recteur Jacques Blaise a quant à lui mis l’accent sur la nécessité pour l’État haïtien de financer et l’université et la recherche universitaire en Haïti. Car selon lui, la recherche scientifique et le développement durable d’un pays sont intimement liés et indissociables. Tout en rappelant les difficultés rencontrées par les chercheurs haïtiens, qui peinent à bien remplir leur rôle. Surtout, il avait insisté sur le fait que la nouvelle constitution en débat devait consacrer la recherche au sein de l’université, et garantir le financement par l’État haïtien des recherches. Car selon lui, la recherche coûte très chère certes, mais elle est la principale porte d’entrée de nouvelle connaissance scientifique. Sans oublier le fait que le prix de l’ignorance est encore plus élevé, car c’est exactement ce qu’est en train de payer notre cher pays en ces heures sombres.

Métiers Techniques, facteurs de développement

Métiers Techniques, facteurs de développement

L’intervention de M. Dikel Devariste, en sa qualité de directeur de L’institut National de la Formation Professionnelle (INFP) a été totalement dédiée à la question de la formation professionnelle en Haïti. Il avait commencé par une historicité de la formation professionnelle en Haïti, dont il donna la paternité au roi Henri Christophe qui en son temps de règne avait pris soin de créer une académie des sciences et des arts dans son royaume. Puis il avait mis l’accent sur la création en 1973, du centre pilote de formation professionnelle comme étant l’un des moments forts de ce secteur particulier de l’éducation en Haïti. L’historicité s’en est suivi d’un état des lieux pour le moins déconcertant concernant cette filière, dont il est à sa tête. À ce jour, l’INFP ne possède que 22 institutions dédiées à la formation professionnelle pour l’ensemble du pays. Il a fait un plaidoyé au même titre que le vice recteur Jacques Blaise en faveur de son secteur. Affirmant que la nouvelle constitution doit universaliser la formation professionnelle en Haïti, et exiger à l’état haïtien d’investir dans la formation professionnelle des jeunes, car les retombées seraient énormes en ce sens. Et il avait conclu en avançant que la technique est le moteur de tout développement majeur.

En somme, les trois intervenants de cette édition du 9 octobre 2024, du mercredi de la chaire Monferrier Dorval ont surtout mis l’accent sur la nécessité d’imposer, dans la prochaine constitution, à l’Etat haitien le devoir de mieux prendre en charge le secteur éducatif dans ses politiques publiques. Car il s’agit d’un secteur ô combien vital pour le développement global de la société haïtienne. Le tout à travers une approche holistique, pour une dynamisation réelle du secteur, afin de l’aider à atteindre l’être haïtien à la base, pour lui fournir les savoir nécessaire à son développement personnel, de l’aider à contribuer dans le développement de son pays et à être utile au reste du monde. Pour ça, l’Etat haïtien doit assumer ses responsabilités en la matière, en payant le prix pour éduquer chacun de ses enfants.

La République des Apatrides?

Haïti fait la une des journaux partout dans le monde. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Les exploits des Haïtiens suscitent rarement autant d’intérêt, mais on a toujours tendance à pointer du doigt les dérives, faire couler de l’encre pour remuer les épines dans le pied, diffuser en boucle pour relayer le chaos qui sévit. Il n’y a guère de média pour faire amende honorable de la résilience de ce peuple aculé. Personne pour souligner la résistance farouche qui sert de carburant à ce peuple suspendu dans les gorges de la mort. Et si c’était dans une certaine mesure le seul moyen de parler de ce pays pour enfin attirer l’attention ? On est le 26 juillet 2024. Les Jeux Olympiques viennent de commencer en France. La 33ème olympiade des temps modernes. Mine de rien, selon le Magazine Forbes, Haïti se classe parmi les dix nations avec le meilleur costume, pointant fièrement à la troisième place. Parallèlement, à des kilomètres de l’Hexagone, sur « L’Île du chaos savamment orchestré », les Haïtiens ne se rendent même pas compte à quel point cette reconnaissance frise l’ironie. Un paradoxe dont l’évocation, impopulaire, risque fortement de déplaire. Une image aérienne montre la ville de Paris dans toute sa splendeur, illuminée comme les portes du paradis, reflétant toute la grandeur de la France, toute la magnificence qu’elle a acquise au fil des siècles, sans omettre la contribution du sang versé par l’affreuse machine de la colonisation. Je ferme les yeux, je remonte le temps, je revois ce garçon livré à lui-même, perdu sans même le savoir, voué à l’échec sans même le comprendre. Et puis il y a les autres. Des garçons dans la même situation, ou pire. Au ban de la société, ils ne savent pas ce que la vie leur réserve. Ils forment l’élégante classe des marginalisés, en leur qualité de vauriens, bons à rien, et malandrins qui font entorse à l’éclat de la société. Ce contraste m’interpelle, et je me demande un instant si ceux qui vivent le chaos de l’extérieur saisissent l’enjeu et la réalité de la situation. D’ailleurs il me semble que même la majorité des Haïtiens vivant sur le territoire n’ont aucune notion des aspects fondamentaux et essentiels de la situation.

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À propos de l'auteur
Moise Francois

Journaliste rédacteur, poète et apprenti juriste.

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Jonatas

Excellent 👍

October 14, 2024 - 12:11:58 PM
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Le Salon du Livre de Port-au-Prince annonce l’ouverture de l’inscription des auteurs pour sa deuxième édition

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